La poterie

 
 

Dans ce site j’ai envie de vous parler de la découverte du lieu, puis de l’installation de mon futur atelier, poterie pendant 15 a, puis sculpture, 20 autres années.

J’ai fait de nombreuses photos au cours de toutes ces années, engrangé de nombreux négatifs. J’en retrouve certains avec étonnement et bonheur, les ayant totalement oubliés. J’ai envie de vous les faire partager petit à petit, un blog en quelque sorte, mais qui va commencer au début des années 70 et où vous allez suivre la construction des fours, l’aménagement de l’atelier, les débuts malhabiles, mais où, malgré tout, le doute n’a jamais eu de place...ou si peu.


En haut, c’est la maison, découverte presque par hasard, suite à une annonce dans “La Renaissance”: “à vendre: 50 000 F, fermette, poutres apparentes, cheminée”, annonce tellement alléchante, mais banale pour l’époque, que je n’y croyais guère.

Rendez vous fût pris avec le marchand de biens, à Bayeux, deux heures d’attente, je laissais tomber et sortais, une grosse voiture, façon américaine, se garait en biais devant l’agence...”monsieur Morel?, excusez mon retard, montez, je vous emmène”. Vingt minutes de route, 450 m de chemin ombragé et je découvrais ceci:

 

Genèse de l’atelier

Je me souviens que ma première question fut: “mais... laquelle  est à vendre?”

“Mais c’est l’ensemble!” La tête me tournait un peu,ayant été échaudé une première fois, je voulais signer tout de suite...Rendez vous fut pris le lendemain matin.


les pièces

Un rendez vous à la banque s’imposait  pour un emprunt, j’étais naïf, et je pensais que le fait de monter un atelier de poterie me mettrai dans les bonnes grâces du crédit agricole; évidemment ce fut une erreur et le directeur me regarda avec des yeux ronds, “un emprunt? et vous n’avez aucun revenu? et vous ne travaillez pas?...mais çà va pas la tête.”...En gros c’est ce qui s’est dit ce jour là , je saurais, à l’avenir ne compter que sur moi même.

Grâce à un montage un peu compliqué avec la venderesse, nous fûmes, Eveline et moi, propriétaires, mais en “location” pendant 3 ans, le temps de commencer à bosser pour avoir quelques revenus à présenter au banquier.

Trop heureux d’avoir trouvé ce lieu, ma femme et moi emménageâmes aussitôt, un campement provisoire sans eau ni électricité; suite à une petite fâcherie avec l’EDF, et pour protester contre l’énergie nucléaire et l’installation envisagée d’une centrale entre Grandcamp et Vierreville sur mer; nous resterions quatre ans sans électricité.

La restauration pouvait commencer.

Après une installation sommaire, je m’attaquai à la restauration de ce qui devait devenir l’atelier, le four serait, lui, sous la charetterie.

En premier lieu, réouvrir les portes murées et refaire les cotés. Ce bâtiment ayant servi à remiser du matériel agricole, les portes avaient était “agrandies” à coups de masse, c’est simple, rapide et efficace, mais d’une esthétique douteuse.

Je préférais malgré tout trouver la maison dans son jus, plutôt que d’avoir à supporter une restauration mal foutue! des cheminées de pierre peintes en fausses briques et des poutres en faux bois... très peu pour moi...!

Je commençai à remonter les murs en pierres de schiste, trouvées sur place et au mortier de chaux.

Pour réaliser quelques économie, j’achetais de la chaux vive agricole à “la maison du paysan”, je l’éteignais, et la mélangeais au sable d’une carrière proche. Moyennant un peu plus de travail, le prix de revient était divisé par trois.

Avec le temps , ces mortiers sont devenus plus dur que ceux réalisés plus tard avec de la chaux blanche aérienne.

Quelques pavés d’un ancien trottoir, normalisé depuis, et je ne fus pas mécontent de cette première prise de contact avec la matière.

Les huisseries attendraient, il fallait maintenant aménager un atelier sommaire et continuer l’apprentissage du tour commencé à l’école des Beaux-Arts de Caen.

Et pendant ce temps...Qui est ce qui se la coule douce?

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