Le premier enfournement
La porte du four est montée à sec avec les briques réfractaires restantes, on laisse quelques ouvertures pour le passage de la canne pyrométrique ainsi que pour pouvoir surveiller les montres de cuisson.
Pour cette première cuisson, Yves Guiraud, potier à Reviers, avait prêté son pyromètre, les suivantes se feront “à l’oeil”, l’achat d’un pyromètre ne pouvant être envisagé pour l’instant.
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Le four est prêt, deux petites chauffes de séchage ont déjà eu lieu, les premières pièces tournées ont achevé leur séchage, le matériel d’enfournement, (une très grosse dépense), est arrivé par transporteur, l’enfournement va pouvoir commencer.
Mon Papa, toujours très intéressé et très présent pendant la construction, est là, ma petite soeur également, Michel est en train d’enfourner, pendant ce temps, je photographie! (quelle bonne idée j’ai eue!)
Les pièces sont placées sur des plaques réfractaires soutenues par des piliers, réfractaires également, dont les éléments s’emboîtent les uns dans les autres. (une très mauvaise idée, la chaleur et le sel feront que ces éléments vont se souder ensembles très rapidement et ne plus êtres démontables)
Je les remplacerai très vite par des briques réfractaires découpées par notre magnifique meuleuse.
Dommage que je n’aie pas eu l’idée plus vite, cela aurait évité une dépense inutile.
Les plaques trop fine vont vite se fendre et j’en taillerai d’autres dans des grandes plaques brisées offertes gracieusement par un potier de Noron : Jean Dubost.
Merci encore Jean , de toute l’aide que tu m’a apportée à mes débuts.
La cuisson est achevée, le four s’est bien comporté, la montée a été régulière et rapide,Le four est extrêmement sensible aux moindres changements des réglages d’air des alandiers; “une femme” disait Michel.
Les certitudes des ingénieurs de la SMN ont été mises à mal.
L’enfournement s’achève.
Une fois la cuisson achevée, on scelle le four avec un mélange d’argile, de cendre, de sable et...les balayures, afin que nul jet d’air froid ne produise au refroidissement l’éclatement des pièces.
Le refroidissement durera 24 heures.
Les pots sont ils suffisamment cuits? peut-être sont ils ils brûlés? la glaçure est elle réussie? y a t-il de la casse.....? Le suspense est terrible, et pour vous il va durer plus de 24h, le temps que je scanne la suite...
Maya est toujours dans les parages, Dupont (d?), le chat, joue sur le vieux tonneau.
Il faudra 17 heures et deux stères de bois dont 1/2 fendu très fin , du chêne, pour arriver aux 1200° fatidiques. A cette température, du gros sel est projeté dans les alandiers, en se décomposant sous l’effet de la chaleur il contribuera à “vernir” l’argile incandescente.
C’est parti! Le feu est allumé tôt le matin dans la partie basse de l’alandier.
La terre reste sensible à l’éclatement jusqu’à 200 / 300°, le temps que l’eau encore contenue dans la pièce pourtant sèche finisse de s’évaporer.
On monte lentement: 300° en 5/6 heures, ensuite on pourra forcer le feu et la montée sera beaucoup plus rapide.
Michel veille.
Suite
Fermeture de la porte.